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1. |
Infidèle
03:07
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Infidèle
Texte : P.FONT / Musique : E.GALLET
J’en demande pardon au ciel
Qui dit qu’ la femm‘ doit et’ fidèle
Et suivre partout son mari
Armée de bonne volonté
Dix fois cent fois j’ai essayé
Mais je n’ les ai jamais suivis
Dès qu’ils avaient tourné le dos
Je foutais l’ camp sur mon vélo
En direction d’un autre lit
Impossible de m’habituer
Au traditionnel canapé
Que le couple achète à crédit
J’ai beau dire que c’est pas bien
Que j’ me conduis comme une putain
Si j’en crois c’ que dit ma grand-mère
Qui pendant plus de soixante ans
A démerdé les caleçons blancs
D’un vénérable fonctionnaire
J’ai beau me dire qu’une vraie fille
Doit faire honneur à sa famille
Quand elle a dit oui devant Dieu
Y a rien à faire j’entends mon cul
Qui veut descendre dans la rue
Pour monter dans un autre pieu
Qu’est-c’ qui m’arrive, qu’est-c’ qui me prend
Pourtant ce n’ sont pas mes parents
Qui m’ont donné c’ t’exemple là
Chez nous y’a jamais d’adultères
On est tranquille comme des cimetières
Et le cocu n’existe pas
J’ai même triplé ma communion
Pour etre sure d’etre en union
Avec les lois du Saint-Office
Du père du fils du saint-esprit
De ces trois là dites-moi qui
M’a foutu l’ feu au clitoris
Je fais l’amour en auto-stop
On m’ traite si souvent de salope
Que j’ai oublié mon prénom
Mais moi les hommes je les aime tous
Alors ils me détestent tous
Et face à cette situation
Certains vont jusqu’à me faire suivre
Par leur mère, par un détective
Et me séquestrent à double-clé
Mais je me casse à tire-d’aile
Et je suce le père noël
En passant par la cheminée
La liberté, la liberté
La liberté, la liberté
Ah ! c’est tout ce qui me fait jouir
Bien qu’ ce n’ soit pas original
Si j’en crois les radios locales
Qui n’ont pas voulu s’en servir
La liberté, cett' liberté
C’est cher mais c’est bien remboursé
Ça vous console de presque tout
O liberté ma tourterelle
A toi seul’ment je suis fidèle
Quand je me trompe tu t’en fous
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2. |
Monsieur le Président
01:58
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Monsieur le président
Texte : P.Font – Musique : E.Gallet
Monsieur le Président quand vous dites que la France
A décidé ceci a décidé cela
Je ne suis pas d’accord, vous n’êtes pas LA France
C’est déjà pas trop mal d’être chef d’Etat
Voyez-vous ça me rend presque soixantuitarde
Quand je vous vois vous prendre pour tout un pays
C’est un peu comme si moi qui suis savoyarde
Je disais à mon mec appelle-moi Chambéry
Plutôt que de parler au nom de toute la France
Parlez en votre nom c’est beaucoup plus sympa
On s’ra d’accord ou non ça n’a pas d’importance
Puisque de tout’s façons vous ne m’entendez pas
Voyez-vous ça me rend un tantinet morose
Chaque fois qu’un étranger me lance un ?il chafouin
Parc' que la France a fait ou dit telle ou telle chose
Alors qu’en bonn’ Française je n’y suis pour rien
Vous n’êtes pas la France et nul ne vous demande
De vous gonfler au point de devenir un état
Quand un bidet se prend pour une armoire normande
C’est un peu ridicule et pis on n’y croit pas
Et si afin de vous faire entrer dans l’histoire
Un sculpteur envisage de vous statufier
Attention président si on a bonne mémoire
Tôt ou tard les statues se mélangent au gravier
Tôt ou tard la statue se déboulonne et croule
Les mômes et les piafs se réunissent et font
Pipi caca dessus car une statue ma poule
Ça fait de l’ombre au peuple et c’est le phare des cons
Monsieur le président vous n’êtes pas la France
Mais loin de moi l’envie de vous faire la leçon
Vu que ce que je chante n’ait pas plus d’importance
Qu’une promesse faite avant les élections
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3. |
Copain
04:14
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COPAIN
Salut copain t'es pas dans ton assiette
Eh bein copain tu m'as pas l'air très jouasse
Allez copain joues pas aux devinettes
Dis moi copain c'est qui qui te tracasses ?
Hier tu étais dans une forme olympique
Tu avais même un p'tit peu d'ambition
Vous m'faites marrer vous les neurasthéniques
A changez d'humeur comme les Français d'opinions
J'suis pas patient avec les dépressifs
J'ai juste envie de leur coller des baffes
Si tu geint trop j'vais devenir créatif
Et te faire un sourire à coup d'agrafes
Copain tu sais plus bien c'que tu veux faire
Tu dis pas être heureux dans ton boulot
De l'extérieur ça a pourtant l'air super
De travailler chez Pizza Domingo
Tu voudrais être acteur professionnel
Mais pour ça copain il faut du talent
T'as fait des beaux spectacles en maternelle
Mais je crois pas que ça soit suffisant
J'suis pas patient avec les dépressifs
J'ai juste envie de leur coller des gnons
Si tu geins trop J'vais devenir négatif
Et te parler de toutes tes auditions
ça y est copain t'es tout bougon tu grognes
Tu dis qu'tu trouves pas chaussures à ton pied
Non mais tu t'es r'gardé, t'as vu ta trogne
J'ai presque envie d'appeler les pompiers
J'vois vraiment pas à qui tu pourrais plaire
Tant qu'tu feras cette gueule de martyr
Faudrait quelqu'un de vraiment suicidaire
Décidé à se faire chier à mourir
J'suis pas patient avec les dépressifs
J'ai juste envie de leur botter le cul
Si tu geint trop J'vais devenir agressif
T'auras de bonnes raisons De ruiner la sécu
Mais enfin copain
Mais c'est quoi ton problème
Mais merde copain, elle est pas belle la vie ?
Bon t'es tout seul, Y'a pas grand monde qui t'aime
Et pis c'est vrai qu't'as un boulot pourri
Enfin copain rend toi compte de ta chance
T'aurais pu naitre miséreux en afrique
A propos d'ça copain pendant qu'j'y pense
J'aimerais bien récupérer mon fric
J'suis pas patient avec les dépressifs
J'ai juste envie de leur coller des claques
Si tu payes pas j'vais devenir exclusif
Et plus jamais je partage mon prozac
Texte et musique : Matthieu côte
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4. |
When I Was Younger, Pt.1
02:04
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5. |
La vieille
05:18
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La vieille
J'ai pas besoin de vous pour ranger mes vêtements
Partez vous m'encombrer dis la vieille en sautant
Pieds joints sur sa valise on aurait dis Popeye
Elle avait encore la souplesse des abeilles
Et d'un pas décidé vers la gare St Lazard
Tandis qu'on faisait semblant de pleurer son départ
Elle s'en allait trottant son baguage à la main
Avec deux ou trois poses pour se tenir les reins
J'ai pas besoin de vous dit-elle au contrôleur
Laisser moi ma valise j'en ai pour un quart d'heure
L'hospice est en banlieue on dit qu'c'est un château
Ou les vieux jouent au Scrabble et aux petits chevaux
Moi j'ai horreur de ça comprenez-vous monsieur
Je n'aime que les western avec pleins de coups d'feux
J'ai vu 14 fois l'Infernale chevauchée
Je vous l'raconterais bien mais nous sommes arrivés
J'ai pas besoin de vous dit-elle à l'infirmière
Pour déplier les draps laissez moi j'ai à faire
Alors de sa valise à l'abris des regards
Elle sortit 20 bouteilles d'un célèbre pinard
Descendit au salon ou les vieux et les vieilles
Jouaient aux petits chevaux en se grattant l'oreille
Bonsoir messieurs Mesdames je m'appelle Fanchon
L'un d'entre vous n'aurait-il pas un tire-bouchon ?
J'ai pas besoin de vous disait-elle au médecin
En élevant vers lui son troisième verre de vin
Tandis que les vieillards autour de la pendule
Chantaient à 4 voix "la grosse bite à Dudule"
Et l'on vit ce spectacle au combien ravissant
De 80 gâteux quittant l'établissement
Afin de ratisser les hospices du pays
Arrachant à la mort les moribonds surpris.
J'ai pas besoin de vous disait-elle au curé
Qui sur le lit d'un vieux s'esquintait à prier
Vous voyer bien que ce cadavre n'est pas mort
S'il ne respire plus par contre il bande encore
Un petit coup de branlette le r'mettra sur ses pattes
Comme un coup de manivelle sur une vieille juva 4
Le prêtre révulsé tomba les bras en croix
Il respirait encore mais il ne bandait pas.
J'ai pas besoin de vous répétaient tous les vieux
Chaque fois qu'un député voulait s'occuper d'eux
Car vous n'avez pas su vous occuper de nous
Du temps ou nous avions encore confiance en vous
Tous les moyens sont bon pour gagner la Coupole
Si les morpions votaient vous auriez la vérole
En tant qu'improductifs nous ne produiront pas
Un imbécile de plus à la tête de l'état.
J'ai pas besoin de vous dit-elle au nécrophage
Qui la poussait vers le ghetto du troisième âge
Salop'rie d'technocrate qui inventa cette formule
Du haut de mon mépris Saloperie je t'encule
Tiens c'est la première fois que je dis un gros mot
Et tout en se versant un petit verre de Porto
Elle fit un bras d'honneur on aurait dis Popeye
Elle avait encore la souplesse des abeilles.
Texte et musique : P.FONT
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6. |
Ne la dérangez pas
04:25
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NE LA DERANGEZ PAS
Texte et musique : P.Font
Ne la dérangez pas, ne lui dîtes plus rien, il n’y a rien à dire
Elle n’entend plus rien, que le rythme du sang qui lui rosit les joues
C’est son premier amour, elle ne veut autour d’elle que silence et sourires
Ce n’est pas un hasard si elle est devenue la plus belle d’entre nous
Voyez comme elle est belle avec dans ses yeux bleus deux grands soirs qui se couchent
A-t-elle les yeux bleus, je ne sais rien, je sais que le bleu lui va bien
Hélas elle est si belle que le roi pour poser un baiser sur sa bouche
Assassine la reine, trahit tous ses ministres, jette son cœur aux chiens
Elle a quitté ce soir, ce soir et pour toujours les rondes enfantines
Sous le regard sévère pour ne pas dire jaloux des maîtres d’alentour
Qui lui ont tout appris, la danse et la grammaire, l’humour et la cuisine
Et sont très étonnés qu’elle soit partie ailleurs pour apprendre l’amour
Ne la rappelez pas, si c’est l’heure du dîner tant pis pour le potage
Au festin de ce soir elle ne veut à sa table aucun autre invité
Que ce bel étranger venu d’on ne sait d’où porté par un nuage
Qui fera de son cœur la pluie et le beau temps des premières giboulées
Ne la tourmentez pas, vous qui parlez si bien commencez par vous taire
Le silence des arbres est bien plus éloquent que vos dissertations
Parler de liberté en jetant l’anathème sur un cœur d’écolière
Ne fait pas avancer le programme ambitieux de vos révolutions
Quand on croise un amour on devrait s’habiller en costard des Dimanches
Déboucher la bouteille que l’on avait gardée pour le soir de Noël
Inviter à sa table les beaux amoureux dont les têtes se penchent
Afin de se rejoindre à l’endroit d’un baiser doux comme un arc-en-ciel
Ne la réveillez pas, le château des amours s’endort au creux des brumes
Les chevaux du carrosse ont l’échine courbée sur l’herbe du printemps
Cendrillon est blottie dans les bras de son prince et la lune s’allume
Veilleuse du dortoir où les enfants de chœur deviennent mécréants
C’est son premier amour, taisez-vous, taisez-vous, je crois qu’elle est heureuse
Le bonheur est précieux car il ne dure guère que le temps d’un espoir
Les grenouilles du lac se cachent dans la vase et la forêt frileuse
Répond par des soupirs au vent qui lui raconte ce qu’il a vu ce soir
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7. |
J'te suivrai pas
02:58
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J’ te suivrai pas
J’ te suivrai pas dans la chaumière
Que tu m’as montré en photo
Planté au bord de la rivière
Le long d’une allée de bouleaux
On voit des enfants qui rigolent
Un couple de parents très beaux
Mais y ‘a écrit sous la photo
Emprunt du crédit agricole
J’te suivrai pas dans la lumière
Que tu m’as montrée en photo
Et dont le faux soleil éclaire
Les faux sourire conjugaux
Va, je n’ai rien d’une bergère
Mais si tu es prince charmant
Va t-en faire beaucoup d’enfants
Aux malheureuses qui t’espèrent
J’te suivrai pas jusqu’à l’église
Ou pour faire plaisir aux parents
Bien des amoureux se déguisent
En héros de photo romans
Derrièr’ les pages du magazine
On a oublié d’imprimer
Le chagrin des femmes au foyer
Et les odeurs de la cuisine
J’te suivrai pas dans la légende
Qui parle de fidélité
Mon amoureux je te demande
D’etre infidèle et de m’aimer
Que jamais à nos doigts ne brille
L’anneau d’or des lunes de miel
Qui empoisonne les abeilles
Dont le cœur se recroqueville
J’te suivrai pas jusqu’en Espagne
Où dans un château bien meublé
l’écureuil de la caisse d’épargne
Crève en regardant la télé
Il nous faut garder le cœur souple
Pour éviter la leucémie
Dont les pales lueurs d’ennui
Flottent dans les yeux des vieux couples
J’te suivrai pas dans la chaumière
Que tu m’as montré en photo
Plantée au bord de la rivière
Le long d’une allée de bouleaux
Prends ma main si je te la donne
Laisse moi tendre l’autre main
A mes compagnons de demain
La vie sera moins monotone
Texte et musique : P.Font
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8. |
Roméo épouse Juliette
03:27
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ROMEO EPOUSE JULIETTE
Texte : P.FONT / Musique : E.GALLET
Comme un pet sur une toile cirée
La nouvelle a soudain fusée
Dans les hebdos pour salle d'attente
Et Paris Match en t^te de liste
Fouinant dans le slip des artistes
Nous a chié 4 pages de fiantes
non je n'en crois pas mes lunettes
Voilà qu'Roméo et juliette
qui auraient fait semblant d'se tuer
Se sont rendus à la mairie
Et l'évêque de Canterburry
Ce matin les aurait marié
Sur toutes les chaînes de Télé
Juliette et Roméo maqués
C'est un scandale planétaire
Vu que sur les bancs du lycée
Dans les bahuts du monde entier
Et chez la plupart des libraires
Il a fallu remettre à jour
La délicieuce histoire d'amour
Qui fit crevé nos 2 amants
Et faire de leur concubinage
Une banale histoire de mariage
Qui fera chier nos étudiants
Bref nos célèbres amoureux
A minuit sont rentrés chez eux
Abrutis par l'accordéon
Le ventre shouté au fois gras
Du gragamorre plein l'estomac
Et la goutte au bout des harpions
Roméo dit « Mon tendre amour
Nous nous devons de faire l'amour
Ok dit Juliette allons-y
Mais elle était si fatiguée
Qu'il eu l'impression d'enfiler
Une anglaise en tenue de ski
Le mariage était mal barré
Mais afin de mieux conserver
Son image de Roméo
Il n'eu de cesse d'emballer
Les Véronèses énamourrées
Qui se pâmaient comme des crapauds
Sitôt qu'elles croisaient dans la rue
Not' cncepteur de cocue
De sorte que Juliette enfin
Fit la même chose de son côté
En suçant tous les gondoliers
Qui croisaient son triste destin
Tu parles d'un voyage de noces
De Vénétie jusqu'en Ecosse
On engrossa toutes les gazettes
Mais le pire dans cet enfer
c'est que nos héros engendrèrent
Des roméo et des Juliette
Qui à l'exemple des parents
Tombèrent dans les débordements
Propres aux vieux pays latin
De sorte que William Shakespeare
Se vit bientôt contraint d'écrire
Pour la collection Arlequin
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9. |
Les Gens
03:22
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Les gens
Ah, quel beau pays la France, paradis de libre expression,
Où l’on peut dire ce que l’on pense à quelques rares exceptions,
Bien sûr ce privilège implique un beau bordel d’opinions,
Mais il y a de formules magiques qu’on reprend tous à l’unisson.
De belles phrases toutes faites, qui se jouent des partis, de clivages,
De beaux refrains que l’on répète, qui sont d’universels messages,
Que l’on soit de gauche ou de droite, on n’est pas plus intelligent,
Quand dans nos conversations plates on en vient à parlers des gens.
Les gens font la gueule dans le métro
Les gens ne savent plus en qui croire
Les gens sont de plus en plus gros
Les gens ne comprennent rien à l’art
Les gens roulent n’importe comment
Les gens ne savent plus rêver
Les gens bouffent n’importe comment
Les gens sont de plus en plus grossiers.
Suffit d’une réunion de famille, pour pouvoir en, faire l’expérience
De l’arrière grand-père à la petite fille, chacun y va de sa sentence
En condamnant le monde entier, la mère et son gendre se rapprochent
La hache de guerre est enterrée, on ne relève plus les anicroches,
On se sent soudé, solidaire, on marque une trêve dans les disputes,
Grâces à ces petites phrases lapidaires on ne s’engueule plus, on discute
Car les gens c’est pas nous, c’est eux, tous ceux qui mangent pas à notre table,
Et le temps de ce petit jeu toute la tablée est fréquentable.
Les gens laissent mourir leurs aînés
Les gens n’ont plus l’esprit de famille
Les gens ne pensent qu’à s’amuser
Les gens faut voir comme ils s’habillent
Les gens ont vraiment des goûts de merde
Les gens sont jaloux et mesquins,
Les gens en vacances s’emmerdent
Les gens visitent beaucoup le coin
Ca en fait des oreilles qui sifflent, dès qu’un grincheux, un grinçant,
Qu’un geignard sans gène persifle et se met à médire des gens,
Un jour les gens en auront marre de toujours jouer les têtes de turc
De passer pour de vrais connards, et bien ce jour là je suis sûre que
Tous les gens de France et d’ailleurs, les gentils et les gens val-jean,
Les j’en passe et des meilleurs, les gens foutre et les indulgents
Lassés de nos propos débiles, sortiront tous de leur trou,
Nous feront péter une guerre civile, et ce sera bien fait pour nous !
Les gens ont très peur de mourir
Les gens ne sont pas travailleurs
Les gens ne pensent plus qu’à rire
Les gens ont de plus en plus peur
Les gens n’ont plus d’esprit critique
Les gens regardent trop la télé
Les gens laissent crever l’Afrique
Les gens ne vont pas manifester
Les gens aiment bien ce genre de spectacle
Les gens vont acheter le disque
Les gens boivent du coca-colac
Les gens ne prennent pas beaucoup de risque
Les gens sont accros du portable
Les gens sont bêtes et méchants
Les gens deviennent insupportables
Et puis les gens sont médisants.
Texte et musique : Matthieu Côte
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10. |
La Fin du Monde
03:47
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La Fin Du Monde
Quand on fera péter la terre, quand s'effondrera notre empire
Quand ce sera la der-des-der, que tous on tombera en martyr
J'espère qu'il ne va pas rester un couple sauvé du naufrage
Qui aurait goût de repeupler le monde à notre affreuse image
Quand ce sera la fin du monde, qu'on se sera tous anéanti
J'espère être auprès de ma blonde et là dans son giron blotti
Je pleurerais comme un enfant mon égoïsme, ma lâcheté
Tout le monde en fera autant, on voudra tous se racheter
Mais ce sera trop tard pour l'amour et trop tard pour tout regretter
Comme d'hab. nous serons à la bourre, comme d'hab. nous aurons tout raté.
Quand elle nous giclera la terre, quand enfin elle va nous vomir
Qu'on l'aura privé d'eau et d'air, elle fera semblant de mourir
Patiente elle restera stérile, juste le temps de s'assurer
Qu'aucun de ces humains débiles n'ai réussi à s'accrocher
Et puis il y aura des rayons de soleil perçant le brouillard
Et dans lesquels danseront des pollens portés au hasard
Par des vents vigoureux et sains, vers des terres vierges et sauvages
Qui auront oublié notre vain, notre bref et violent passage
Texte et musique : Matthieu Côte
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11. |
Les Oiseaux Noirs
04:05
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LES OISEAUX NOIRS
Texte : P.Font – Musique : E.Gallet
Peut-être qu’ils en auront marre
Un beau jour les grands oiseaux blancs
De se dépêtrer dans la mare
Qu’ils prenaient pour un océan
Et qu’ils plongeront par centaines
Sur un pétrolier au long cour
Pour aller dire au capitaine
De faire demi tour
Beau capitaine mettez les voiles
Quittez ce vieux raffiot pourri
Allez donc gagnez vos étoiles
Sous des fanions moins avariés
On ne veut plus battre de l’aile
Sur des plages de sables marrons
Ou l’on nous ramasse à la pelle
Au pays breton
Pitié pour nos petits qui souffrent
En essayant de s’envoler
Pour se noyer au fond d’un gouffre
D’ou l’on ne sort que pour crever
Prenez garde mon capitaine
Le jour ou les cormorans fous
Ivres de rage et pleins de haine
S’abattrons sur vous
Ce jour là dans vos équipages
Il y aura des yeux crevés
Ce sera le dernier naufrage
De vos putains de pétroliers
Ce sera la fin de l’histoire
Du monde et de ses océans
Et l’aube d’une marée noire
De quatre mille ans
Allons enfants de la marine
Le jour de fuir est arrivé
Loin des compagnies qui raffinent
La merde ou nagent les boursiers
On voudrait retrouver nos ailes
Et se poser sur des rochers
Où les amoureux se rappellent
Leurs premiers baisers
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12. |
Le Prince Charmant
04:18
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LE PRINCE CHARMANT
Je suis de celles qui attendent
Le fils du prince charmant
Qui doit chevaucher sur la lande
Le fils du cheval blanc
Mais j'attends depuis ma grand-mère
J'commence à m'inquiéter
"Attend" m'a dit hier soir ma mère
"Il ne va pas tarder"
D'accord mais j'aimerais qu'il se magne
Qu'il accélère le train
Ce descendant de Charlemagne
Qui doit saisir ma main
Car à vingt ans j'aimerais faire
Ce que vous devinez
"Attend" m'a dit hier soir ma mère
"Il ne va pas tarder".
Tous les matins à ma fenêtre
Je scrute le sentier
Je scrute mais ne vois rien paraître
J'en est marre de scruter
Si les carottes ont fait l'affaire
Maintenant j'en ai assez
"Attend" m'a dit hier soir ma mère
"Il ne va pas tarder".
Dès qu'il va mettre pied à terre
Je vais lui sauter d'ssus
L'a intérêt à m'satisfaire
Car j'ai la rage au cul
J'ai eu trente ans la nuit dernière
Je commence à m'faire chier
"Attend" m'a dit hier soir ma mère
"Il ne va pas tarder".
Quand j'pense à tous les hommes qui veulent
Me prendre pour moitié
Et qui se foutent de ma gueule
En me voyant faner
Mais enfin que peut-il donc faire
Cet espèce de pédé
"Attend" m'a dit hier soir ma mère
"Il ne va pas tarder".
J'ai quarante ans et zut et crotte
Le fils du jardinier
M'a crié "Je te veux Charlotte"
Je n'ais pas résisté
Ce n'est pas au fond d'une litière
Que nous avons fauté
Mais sur la tombe de ma mère
Qui était une attardée.
Texte et musique : Patrick FONT
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13. |
When I Was Younger, Pt.2
02:10
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14. |
Rondelette
02:15
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RONDELETTE
Texte : P.Font – Musique : E.Gallet
Quand il est un peu pompette
Il m’appelle Rondelette
Et me dit ne t’en fais pas
Si les canons de la mode
Se situent aux antipodes
De ton look ne t’en fais pas
Toi qui hais les uniformes
Tu as donné à tes formes
Des reliefs que j’apprécie
Toi qui hais les uniformes
Tu as refusé les normes
Dictées par l’anorexie
C’est vrai qu’on vit une époque
Où pas mal de gens se moquent
Des nanas un peu dodues
Avec toute une panoplie
D’images pleines de poésie
Telles que gros tas ou gros cul
C’est vrai que le show bizness
Veut s’assurer que tes fesses
Feront bander l’audimat
Et que si tu es actrice
Chanteuse ou animatrice
On t’écout’ pas on te mate
Il ne sert à rien de geindre
De s’aigrir ou de se plaindre
C’est pas bon pour la santé
Mes frangines grassouillettes
Surveillons notre silhouette
Mais sans trop s’en alarmer
Car la mode est arbitraire
Et vous verrez mes commères
Que le jour n’est pas exclu
Où les couturiers fantasques
Viendront se pendre à nos basques
Pour écouler leur tissu
Alors nous serons mes bonnes
Prêtes à détrôner les connes
De Madame de Fontenay
Dans Vital et Marie-Claire
Nous étalerons nos chairs
Nos bouées et nos bourrelets
Les jurys pusillanimes
Applaudiront unanimes
Au triomphe des Rondelettes
La minceur paraîtra terne
Et en ce qui me concerne
Y a vingt ans que je suis prête
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15. |
La Grande Jaja
03:09
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La grande Jaja
Entre Asnières et Aubervilliers
y’ a un bistrot mal fréquenté
où la taulière s’appelle comme ça
la grand’ Jaja
elle est si grand’ qu’on voit ses g’noux
quand derrièr’ son bar elle est d’bout
mais elle est pas plus bell’ pour ça
la grand’ Jaja
on lui a jamais fait la cour
on lui a jamais fait l’amour
on l’a jamais pris dans ses bras
la grand’ jaja
et d’Asnières et Aubervilliers
les clients dis’nt qu’il est pas né
celui qui f’ra un enfant à
la grand’ Jaja
Elle dit qu’elle a été mariée
on dit rien pour pas la vexer
parce que faut dir’ qu’elle est sympa
la grand’ Jaja
c’est pas qu’on soit tellement chrétiens
mais dans l’ bistrot tout l’ monde l’aime bien
et y’ en n’a pas un qui l’aime pas
la grand’ Jaja
mêm’ que pour son anniversaire
on y a pincé un peu l’ derrière
elle avait jamais vécu ça
la grand’ Jaja
elle a chialé dans son torchon
en nous traitant de brav’s garçons
et nous a offert le calva
la grand’ Jaja
L’autre jour y a un mafioso
qu’a fait d’ la casse dans son bistrot
et qu’a tiré la queue au chat
d’ la grand’ Jaja
elle lui a dit sans s’énerver
on ne nous a pas présenté
mon cher monsieur bienvenue à
la grande jaja
elle lui a foutu son poing dans l’ nez
pardon si j’ai les mains mouillées
dit-elle en lui offrant le bras
la grande jaja
et avec un coup d’ pied au cul
elle lui fait traverser la rue
elle a pas peur de la mafia
la grande jaja
Tout’ la journée derrière son bar
faut qu’elle se farcisse les pochards
qui lui racontent n’importe quoi
la grand’ jaja
quand on lui dit ben y fait beau
elle répond ben c’est pas trop tôt
elle est pas plus compliquée qu’ ça
la grand’ jaja
elle dit amen aux communistes
au RPR aux socialistes
et aux témoins de Jéhovah
la grand’ jaja
elle est d’accord sur tous les points
avec tous les programmes communs
du moment qu’on l’emmerde pas
la grand’ jaja
Tous les paumés tous les clodos
tous les speedés tous les barjots
racontent leur mésaventures à
la grand’ jaja
elle les confesse attentivement
les bénit avec un coup d’ blanc
et leur dit va en paix mon gars
la grand’ jaja
si elle vous dit qu’ le mois dernier
elle a consolé un curé
pour sûre que vous la croirez pas
la grand’ jaja
toi là-haut si tu redescends
va pas t’ faire chier au Vatican
elle est la seule qui t’écoutera
la grand’ jaja
Texte et musique : P.FONT
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16. |
Les confitures
03:26
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LES CONFITURES
Texte et musique : P.Font
Ce n’est pas que vos confitures
Soient mauvaises oh non loin de là
Elles sont très bonnes je vous jure
Surtout la confiture de noix
Mais ce soir j’ai l’humeur amère
Car en trois coups d’cuiller à pots
Des confitures de grand-mère
On a vidé le dernier pot
C’était c’matin dans la cuisine
Je m’en souviendrai toute ma vie
Ma petite sœur et ma cousine
Ont pris un escabeau et puis
Sont grimpées tout en haut d’l’armoire
Où il n’en demeurait plus qu’un
Et croyez moi j’ai peine à croire
Qu’il n’en restera plus aucun
Sans les confitures de myrtilles
Que mémé faisait avec soin
C’est tout un pan de la famille
Qui s’est écroulé ce matin
Non point que j’aie pour la confiote
Un sentiment de dévotion
Vu qu’le matin sur ma biscotte
Je ne mets que du reblochon
Mais ne plus voir en haut d’l’armoire
L’alignement des pots je dis
Que c’est un crime de lèse mémoire
Une atteinte à la nostalgie
Que tous les confiturophages
De la famille soient damnés
Pour dilapider l’héritage
Le seul que nous légua mémé
Car la pauvre n’était pas riche
Vu que de toute éternité
Elle passera pour la bonniche
D’un fonctionnaire des PTT
Donc elle voua aux confitures
Une énergie démesurée
Afin que sa progéniture
Ne cesse de la regretter
Et dans l’art de sucrer la fraise
La myrtille et le tournesol
Elle est parvenue au la dièse
Dans son orchestre de casseroles
Que ne fit-elle de la peinture
Pour ne cesser d’être admirée
Elle ne fit que des confitures
C’est pas facile à encadrer
Jolie mémé en haut d’l’armoire
Que reste-t-il du temps béni
Où tu jouais de la passoire
Dans le parfum sucré des fruits
S’il est vrai qu’la vie éternelle
Existe autant que tu le crois
T’as plus qu’à cueillir des airelles
Pour quand nous reviendrons chez toi
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17. |
Thank You
00:16
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18. |
Messieurs
03:14
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MESSIEURS
Texte : P.FONT / Musique : E.GALLET
Je vous ai fait danser
Vous m’avez fait chanter
Vous me devez beaucoup
Mais moi je vous dois tout
MESSIEURS
Vous m’avez fait passer
De l’enfance du péché
Mais plus le temps passait
Plus je rajeunissais
MESSIEURS
Vous m’avez converti
A vos philosophies
Qui bien sur consistaient
A n’en avoir jamais
MESSIEURS
Vous m’avez rendue sage
Au point d’être volage
Et vous m’avez chérie
Au point que je vous dis
MERCI
Je vous ai fait danser
Vous m’avez fait chanter
Vous me devez beaucoup
Mais moi je vous dois tout
MESSIEURS
Vos fleurs sont toujours là
Qui fleurissent en moi
Si elles n’ont plus de nom
Ell’s portent vos prénoms
MESSIEURS
Vos lettres sont brûlées
N’en soyez pas vexés
Car je n’apprécie guère
Les amours littéraires
MESSIEURS
Je n’ veux pas déprécier
Madame de SEVIGNE
Mais sachez que je dis
Bien mieux que je n’écris
MERCI
Je vous ai fait danser
Vous m’avez fait chanter
Vous me devez beaucoup
Mais moi je vous dois tout
MESSIEURS
Et ne m’en veuillez pas
Si j’ai la bague au doigt
Ca devait arriver
Vous l’avez bien cherché
MESSIEURS
Il se peut qu’un beau soir
On vienne à se revoir
En disant sapristi
Que le monde est petit
MESSIEURS
Mais si vous m’invitez
De nouveau à danser
Ne soyez pas surpris
Si alors je vous dis
MERCI
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Evelyne Gallet Lyon, France
Evelyne Gallet dynamite l'univers de la chanson avec son "Orange French Folk".
Une bonne dose de
rock, un soupçon de poésie
et un vent de liberté qui font du bien.
"Evelyne Gallet, c'est un caillou dans la chaussure et une voix de teigne qui dit je t'aime. Elle est comme le feu de ses cheveux : ça brûle et ça réchauffe, tout à la fois."
Philippe Briand Seurat
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